Accueil | Méta Plateau Projet – Petit Maroc et Cateau-Cambresis – 2021 | Stages à la suite du MPP#1 – 2022

Stages à la suite du MPP#1 – 2022

Suite au MPP#1, Aïssata MBAYE, étudiante ingénieure à l’INSA et Zineb Zerkdi, étudiante à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille, ont toutes deux continué à travailler sur le sujet via un stage, respectivement réalisé au sein d’EDF et de la MEL.

Article

Stages suite au projet MPP#1 : retours sur les étudiantes Aïssata MBAYE et Zineb Zerkdi

Aïssata MBAYE, étudiante ingénieure à l’INSA

Moi, Aïssata, étudiante ingénieure à l’INSA, j’ai compris que la réussite d’un projet tient à la fluidité de la communication, à la pertinence des méthodes et pas seulement au cumul des expertises.

L’élève ingénieur.e cherche d’abord à maîtriser calculs, données, temps de travail, applications concrètes. Cependant, quand j’ai été plongée dans le Méta Plateau Projet aux côtés d’autres élèves ingénieur.e.s, architectes et urbanistes, j’ai compris que l’essentiel est ailleurs.

Après mon parcours au Sénégal, j’ai reçu une bourse du mérite. Je voulais faire médecine, et finalement à cause de délais dépassés, je me suis retrouvée en classes préparatoires puis j’ai intégré l’INSA. Ingénieure, ce n’est pas complètement ma vocation mais, avec ce projet, j’ai senti toute l’utilité de mon cursus pour améliorer l’habitat, œuvrer à la transition énergétique, et d’une certaine manière, changer le monde ! Dans le cadre des projets d’école, j’ai découvert HABITER2030. L’association, lauréate du grand Prix Solar Decathlon Europe 2019 pour son projet de rénovation des maisons dites 1930, propose à des étudiants de participer au Méta Plateau Projet #1.

Il s’agit de proposer des solutions de rénovation pour des maisons de ville mitoyennes telles qu’il en existe environ sept cent mille dans la région des Hauts-de-France. L’un des sites, le Petit Maroc, est chargé d’histoire(s). Plusieurs logements vétustes, dits « Abbé Pierre », sont encore habités, quelques uns vides. Aux côtés de nos professeurs, de Béatrice Auxent et de Philippe Cers EDF, je me suis formée à la méthode AGILE. Nous avons aussi été accompagnés par Denis Plancque. Je les remercie tous. Grâce à eux, et tout particulièrement à Philippe, j’ai compris tout l’intérêt de la méthode, de la communication, du brainstorming, des échanges et des « runs» de la méthode AGILE.

Ce que je retiens :
« L’efficacité d’un projet nécessite de partir sur de bonnes bases relationnelles, d’utiliser les méthodes adaptées et de savoir ce qu’on vise ensemble ».

Zineb Zerkdi, étudiante à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille

« Lors de ma dernière année d’études d’architecture à Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille, j’ai vécu en « immersion totale » dans ce que sera ma vie professionnelle d’architecte. » 

Combien d’étudiant.e.s en architecture travaillent vraiment de façon transdisciplinaire, en croisant les regards avec des ingénieurs, des bailleurs sociaux, des entreprises du BTP, des services métropolitains, sur un véritable projet en prise avec les enjeux de société actuels ?

Zineb dit vouloir « construire autrement ». Après un parcours axé sur la matérialité, le patrimoine, la transition énergétique et le territoire, Zineb part 6 mois en Erasmus à Budapest. Là-bas, dans la continuité des cours qu’elle a suivis auprès de Vincent Ducatez, elle s’intéresse aux questions relatives à la transition énergétique.

De son côté, l’association HABITER2030 est remarquée et lauréate du grand Prix Solar Decathlon Europe 2019, pour son projet de rénovation et sa démarche. Elle propose des solutions innovantes pour répondre aux contraintes que posent ces habitats, véritables passoires énergétiques, aux façades remarquables telles qu’il en existe environ sept cent mille dans la Région Hauts-de-France. Elle est distinguée notamment sur 3 critères : circularité et soutenabilité, intégration urbaine et impact, et bilan énergétique. Zineb choisit de travailler avec HABITER2030 sur le Méta Plateau Projet #1, avec pour objet d’étude le secteur Petit Maroc à Lille-Fives. Il s’agit de rénover des habitats d’urgence dits de l’Abbé Pierre construits dans les années 1950, à proximité de la SNCF, parfois habités, parfois vacants. Dans son projet de fin d’étude, Zineb tisse un parallèle entre les solutions vernaculaires et les questions de transitions énergétiques à travers un regard moderne et industrialisable. Cela donnera lieu à la proposition de construire une serre en panneau de torchis clipsable, sur le site du Petit Maroc.

Avec son équipe d’élèves architectes et des élèves ingénieurs INSA ou du génie civil de Béthune, ils élaborent 6 pistes de solutions de rénovation, qui se combinent entre elles, parmi lesquelles :

• une mutualisation de la rénovation (achats groupés, chantiers communs voire participatifs, accompagnement à l’auto-réhabilitation)
• une solution Plug and Play pour faciliter l’auto-réhabilitation
• une « serre » passive
• un projet de rénovation fondé sur des matériaux innovants, ici le carton, proposant également une rehausse au sud
• une production d’énergie en exploitant la toiture du B’twin-une solution de réhabilitation du quartier à l’échelle urbaine

Ce qu’elle retient :
« Le travail transdisciplinaire exige de chacun beaucoup de curiosité, d’intérêt pour l’autre, de communication en amont du projet et tout au long de celui-ci. Il nous fait sortir de notre zone de confort ! ».

Galerie

éléments téléchargeables